Les transferts de fertilités, une solution à la baisse de fertilité des sols agricoles en régions tropicales ?

Étude de faisabilité d’un projet de compostage en République du Congo

I. Introduction

II. Le milieu tropical : base biophysique

III. Agriculture traditionnelle

IV. Contrer la réduction du taux de matière organique : « les transferts de fertilités »

V. Exemple de projet de transfert de fertilité : « Estimation de la biomasse mobilisable dans le cadre d’un projet de compostage en République du Congo »

   -> A. Étude de gisement de biomasse

   -> B. Analyse technico-économique

   -> C. Conclusions et perspectives

VI. Bibliographie

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V.    Exemple de projet de transfert de fertilité : « Estimation de la bio-masse mobilisable dans le cadre d’un projet de compostage en République du Congo »

B) Analyse technico-économique

1. Méthode de compostage envisagée : « le compost de branchage »

Après la récolte de la biomasse, l’ensemble des branches ainsi que l’écorce doit être broyé afin d’augmenter la surface disponible au développement des micro-organismes. Ce broyat sera directement entreposé en tas. La hauteur et les dimensions de l’andain étant fonction de la porosité du tas et du broyat.  A l’aide d’une bande transporteuse, le broyat sera disposé en andains. La longueur de ceux-ci n’ayant pas d’importance pour la réussite du compost. Dès que le tas est aux dimensions requises, il faut procéder à l’humidification de celui-ci. L’humidification du tas doit se faire pendant une période de 24 heures (diminuée des périodes de précipitations). La méthode la plus simple pour humidifier le tas est de se servir de matériel d’irrigation acheminant l’eau directement sur le tas et la répartissant à l’aide d’un asperseur.

Une fois le tas en place et l’humidification de celui-ci réalisée, le tas va initier la phase d’échauffement. La température va augmenter rapidement jusqu’à 60°C. Après quelques semaines, la périphérie du tas va commencer à se refroidir et laissera apparaître toute une faune d’invertébrés. Environ trois mois après la réalisation du tas, un premier retournement va être effectué. Le tas sera ensuite laissé au repos pendant trois nouveau mois avant d’être de nouveau retourné. Deux mois après ce dernier retournement, le tas devra être tamisé. La fraction la plus grossière sera de nouveau broyée et retournera dans un nouveau tas où elle fera office de starter.

2. Estimation des coûts de production

L’estimation de l’investissement (tableau 5) nécessaire pour la mise en place d’une zone de compos­tage est estimée à 46.926,82 euros, il s’agit d’un équipement basique permettant le com­postage et la récolte des branches.
L’estimation de l’ensemble des dépenses (tableau 6) relatives à la mobilisation de la biomasse forestière est reprise dans le tableau suivant. Le total des dépenses est de 14882,98 euros ; Les dépenses annuelles nécessaires pour composter la totalité de la biomasse est de 12.397,28 euros.

 

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3. Estimation du prix de vente

La durée de vie financière du projet a été estimée comme étant égale à l’amortissement le plus important, soit dix ans (durée de vie du camion de récolte). Estimer la rentabilité d’un projet se fait principalement grâce au calcul de trois indicateurs de rentabilités, ces trois critères sont :

  1. Le délai de récupération : Plus ce délai de récupération est important, plus les risques financiers peuvent être considérés comme élevés.
  2. La valeur actuelle nette (VAN) : Cet indice doit être positif car il représente l'enrichissement supplémentaire d'un investissement par rapport au minimum exigé par les investisseurs ; dans ce projet nous considérons qu’un taux d’actualisation pour le calcul de la VAN de 8% est adéquat. La VAN se calcule de la façon suivant :
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  4. Le taux de rentabilité interne du projet : Il correspond au taux d’actualisation qui annule la VAN.  Ce taux de rentabilité interne du projet doit être supérieur au taux d’intérêt réel affiché par les banques, sinon cela signifie que le projet rapporte moins à l’investisseur qu’un placement bancaire. Pour l'ensemble de la période 1978-2007, le taux d’intérêt réel de la République du Congo est en moyenne de 10% (Guay, 2011).

Dans le cadre de ce projet le délai de récupération est évalué à sept ans. Le projet dans sa configuration théorique à un taux de rentabilité interne supérieur au taux réel moyen du Congo. La VAN à 8% montre que le projet permet de générer un profit. Théoriquement donc, le projet de compostage s’avère être rentable pour l’investisseur. Pour atteindre ces niveaux de rentabilité satisfaisants, les recettes annuelles doivent être de 34.500 euros. Ces recettes doivent se répartir sur la totalité du compost produit, soit 706,5 tonnes de compost. Le prix à la tonne est donc de 48,81 euros.

 

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Les transferts de fertilités, une solution à la baisse de fertilité des sols agricoles en régions tropicales ?

Étude de faisabilité d’un projet de compostage en République du Congo

I. Introduction

II. Le milieu tropical : base biophysique

III. Agriculture traditionnelle

IV. Contrer la réduction du taux de matière organique : « les transferts de fertilités »

V. Exemple de projet de transfert de fertilité : « Estimation de la biomasse mobilisable dans le cadre d’un projet de compostage en République du Congo »

   -> A. Étude de gisement de biomasse

   -> B. Analyse technico-économique

   -> C. Conclusions et perspectives

VI. Bibliographie